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 L'art de l'espionnage...

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Le Schizophrène

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MessageSujet: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKLun 3 Mar - 14:59


Jacqueline Prudile était arrivée à l'institut il y a un peu plus de deux mois, mais elle n'avait pas eu l'occasion d'être en contact avec les enfants pour le moment. Elle avait rencontré Kathleen lors d'une mission en France, et elles s'étaient rapidement liées d'amitié. Elle avait rejoint la directrice dans son institut pour l'aider dans ses tâches administratives, elle aidait également à la médiation avec le ministère de la guerre, qui n'était pas toujours très à l'écoute des besoins d'un orphelinat. Mais la tâche de Jacqueline lui saillait particulièrement bien, elle qui avait l'habitude d'être confrontée aux hommes de l'armée depuis son plus jeune âge. Elle était ainsi devenue une espionne reconnue, et avait été une des premières résistantes actives en France. Mais devant la désorganisation du réseau, elle avait décidé de frapper à partir du haut de la pyramide : elle avait ainsi gagné l'Angleterre, ou l'Europe libre. Et elle fondait de grands espoirs en les agents du MIS, c'est pourquoi elle voulait aider et transmettre toutes les connaissances en terme d'espionnage qu'elle avait accumulé pendant de nombreuses années.

Les agents devaient la retrouver dans le bois, non loin du vieux cimetière en ruines. Cette zone mal entretenue et pleine de ronce serait bonne pour un exercice de camouflage, et elle aiderait les enfants à s'endurcir - car parfois, il ne fallait pas hésiter à se jeter sur des épines pour se cacher. Elle arriva cinq minutes en avance seulement, avec tout le matériel de transmission codée. Quelques enfants étaient déjà arrivés. Elle attendit cependant que tout le monde soit présent, avant de s'exprimer d'une voix claire et concise. Sa formation militaire lui avait retiré une bonne part de sa féminité, et elle avait une présence aussi impressionnante qu'un homme.

" - Bonjour, je m'appelle Jacqueline Prudile, je vais vous enseigner l'art de l'espionnage. C'est LA discipline essentielle de votre formation, aucun relâchement ne sera toléré lors de ce cours. Votre sérieux et votre application seront les garants de votre survie en opération. Vous avez tous ici obtenu le grade d'agent opérationnel, mais si vous désirez le garder, c'est ici qu'il faudra faire vos preuves. A présent, qui peut me dire en quoi consistent les sous-disciplines les plus importantes de l'espionnage ? "

Jacqueline balaya son regard autoritaire sur les enfants, cherchant un gamin dégourdi, qui lancerait la participation des autres au cours. Elle détestait voir des gens qui ne s'impliquaient pas dans les cours qu'elle donnait.
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Matthias Speth
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKMar 4 Mar - 12:43

Notre première mission avait été une réussite, les membres de MIS avaient été plutôt satisfaits de notre opération. Néanmoins, on avait bien senti à certains moments, Gabriel et moi, que certaines techniques nous manquaient.

Par manque de temps de la directrice, ce cours n’avait pu être dispensé auparavant. C’était dommage, mais compréhensible : on avait déjà acquis pas mal de compétences lors du PEI et notre innocente jeunesse nous permettait la majorité du temps de nous en sortir sans trop de soucis. Maintenant, il s’agissait d’espionner, mais en finesse. Voilà l’essence, selon moi, de ce cours.

Je regardai mon emploi du temps : Espionnage – Jacqueline Prudile – Bois derrière cimetière. Le cours commençait bientôt, je m’y rendis donc. J’étais un peu fatigué, parce que j’avais eu cours toute la matinée, déjà (deux heures de math, une heure de sciences, une heure de japonais – quelle langue impossible ! ─ et enfin celui-ci. Au moins, il serait intéressant ; bien que tous les cours dispensés ici étaient vraiment passionnants.

J’étais le premier à arriver, il n’y avait personne d’autre. Je relis mon horaire pour être sûr d’être au bon endroit au bon moment. Pas d’erreur. Je me posai sur un tronc d’arbre en attendant les autres. Quelques élèves arrivèrent, rapidement suivis par la professeur elle-même, si bien que nous n’ayons eu le temps de n’échanger qu’un salut.

La prof avait l’air sévère, quoique gentille dans le fond. Elle avait un aspect extérieur assez masculin, montrant sans doute, son expérience dans le domaine, presque exclusivement réservée à la gente masculine. Son discours d’introduction était à peu de choses près le même que celui que les autres professeurs récitaient, à croire qu’ils s’étaient passé une petite fiche d’inspiration : cours le plus important, attention constante, blablabla.

Mais pas le temps de s’attarder là-dessus, elle avait déjà posé une question : quelles étaient les sous-branches de l’espionnage. Je tentai de me creuser la tête pour y répondre, ce qui n’était pas facile après une matinée complète d’attention. Je savais que la participation active aux cours n’était pas mal vue ici, ni des profs, ni des autres élèves, elle était même exigée.

Je levai timidement la main, et pris la parole. Généralement, il ne fallait pas attendre l’autorisation du professeur pour parler, parce qu’on était peu et qu’on ne parlait pas tous en même temps.

« La manipulation des cibles ? »

Comme ça devait être étrange d'entendre ça de la bouche d'un gosse de sept ans! En même temps, tous les enfants à MIS étaient un peu particuliers...
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Ayn Klein
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKSam 15 Mar - 16:45

Comme tous les agents du MIS, Ayn Klein devait suivre des cours, et la leçon du jour promettait d'être plus qu'intéressante, ils allaient parler de "l'art de l'espionnage", cette discipline était sans doute la plus importante, et la plus passionnante des matières enseignées dans l'organisation. Durant les cours une grande discipline était attendue, tous les professeurs mettaient un point d'honneur à ce que les élèves soient concentrés et investis en cours, sous peine de sanction plus ou moins lourde, et l'idée de courir des tours du lac après une longue journée d'apprentissage ne plaisait pas du tout à la russe.

Les agents avaient été convoqué non loin du vieux cimetière, l’ambiance des lieux était d’ailleurs assez peu symathique. Il y avait donc fort à parier que la leçon ne serait pas un cours théorique, elle le savait au MIS les compétences théoriques apprises étaient très rapidement mises en oeuvre. La russe était déjà un peu fatiguée par sa journée, elle avait plusieurs heures de cours derrière elle mais la leçon à suivre allait être importante. Au PEI ils avaient appris les bases de l’espionnage, mais le domaine était très complexe. Matthias fut le premier à prendre la parole pour répondre à la question de la femme et parla de la manipulation des cibles, il avait sans doute raison. Après lui la blonde leva brièvement la main pour déclarer ensuite

-La cryptologie ? Enfin je pense qu’étudier les codes c’est une facette très importante de l’espionnage, surtout maintenant.


Après tout, les nazis utilisaient sans doute des messages codés qu’ils faudrait déchiffrer, tout comme les résistants, sauf que dans leur cas il fallait évidemment faire attention à garder les codes secrets.
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Gaël le Plaec
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKVen 21 Mar - 10:18

Je me dirigeais vers le lieu de mon prochain cours. J’avais eu une matinée chargée, mais j’étais tout de même motivé à l’idée d’aller au lac pour faire ce cours d’espionnage qui allait sûrement être important pour la suite. En effet, si j’avais appris certaines choses lors du PEI, je n’étais pas sûr de me rappeler de toute, et puis ce n’étaient que des bases qui, si elles n’étaient pas approfondies, risquaient de ne pas me servir à grand-chose, sur le terrain. J’allais donc aux environs du cimetière. A vrai dire, je ne savais plus je devais aller exactement, mais je remarquais Ayn, ma partenaire de PEI ainsi que Matthias, l’un des plus jeunes garçons du MIS mais qui avait déjà accompli une mission. Je me dirigeais alors vers eux, et échangea un bref salut, juste avant que la prof n’arrive. Car même si on pouvait se dire des choses, il était un peu gênant de parler devant un enseignant.

Je me demandais comme serait celle-ci. La plupart des professeurs étaient autoritaires et vantaient leur matière comme étant la matière de toutes celles dispensées au MIS. Ils pensaient qu’il valait mieux être loin des élèves et garder à tout prix une sorte grande hiérarchie. De montrer clairement qu’ils se sentaient supérieur aux élèves, pour les « tenir en respect ». Pour moi, ce n’était pas la méthode idéale, puisque cela m’encourageait plutôt à me dissiper et à porter moins d’intérêt au cours. J’étais sûr que si j’étais avec un prof sympa, bien que je pensais que c’était impossible, j’apprendrais beaucoup plus vite. J’essayais tout de même de me montrer le plus discipliné possible, mais ce n’était pas forcément simple.

Notre prof d’espionnage se nommait donc Jacqueline Prudile. Pour l’instant, elle ne me semblait pas bien différentes des autres instructeurs, mais peut-être que cela viendrait après. Ton sec, exiger une concentration très forte… Tout cela, c’était un peu du classique. Mais je savais bien qu’apprendre les finesses de l’espionnage serait indispensable pour réussir des missions et participer à la guerre. Elle commença tout de suite à entrer dans le vif du sujet en demandant quels étaient les principaux sous-domaines de l’espionnage. Matthias commença tout de suite à parler de la manipulation des cibles, et Ayn de la cryptographie. J’étais d’accord avec eux, mais pour englober le plus de domaines possible, je décidais de viser plus large. Au contraire de mes deux camarades, je ne levais pas la main avant de parler.

-D’une manière plus générale, on peut parler de l’espionnage militaire. Lorsqu’on s’infiltre dans une usine de production d’armement pour étudier les plans d’une nouvelle sorte de radio qui sera utilisée à des fins militaires par exemple, ça entre dans la catégorie d’espionnage militaire ou d’espionnage industriel ?

J’étais assez curieux de connaître la réponse.
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Le Schizophrène

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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKMer 26 Mar - 18:10

Jacqueline balayait un regard sévère sur ses recrues. Ces enfants avaient tous obtenu le grade d'agent opérationnel, alors qu'ils n'étaient pas vraiment prêts à faire face aux horreurs du monde extérieur selon elle. Mais comme disait son amie la directrice, on était en temps de guerre, et on ne pouvait ménager personne pour le bien de l'humanité entière. Elle était chargée de leur apprendre à devenir de parfaits espions, elle comptait bien mener sa mission à bien. Qui plus est, ces agents avaient été choisis pour participer à un cours en effectif très restreint, pour optimiser l'efficacité de l'apprentissage, ils allaient donc devoir se donner à 300% dans ce cours, sans quoi ils ne profiteraient pas de la chance qui leur est offerte... et cela énerverait beaucoup la professeur. Ces enfants devaient lui montrer qu'ils n'étaient pas là pour rien. Jacqueline voulait bien croire en leur potentiel, mais c'était à eux de le développer et personne ne pouvait le faire à leur place. Elle voulait donc s'assurer que chacun des gamins se donnerait à fond ici, sinon ils n'avaient rien à faire à l'institut.

Heureusement, chaque enfant prit la parole l'un après l'autre, ce qui montrait déjà une certaine implication de chacun des participants au cours. Cela était de bon augure, mais la professeur ne tenait rien pour acquis pour autant. Le premier, le plus petit et le plus jeune, parla de manipulation des cibles. Visiblement, ce gamin était beaucoup dans le cérébral, ce qui était un peu effrayant pour son âge. Jacqueline ne put s'empêcher de songer à la bizarrerie de ce qu'elle était en train de faire : donner un apprentissage d'espion militaire à des gamins qui avaient l'âge de s'amuser avec leurs parents en toute oisiveté... Elle se demanda furtivement ce qu'elle pouvait leur apprendre dans leur vie, et ce qu'ils pouvaient apprendre eux-mêmes : après tout, ce n'était pas leur rôle ! Mais puisqu'ils étaient ici, ils étaient consentants et motivés, alors... Jacqueline parvint à mettre à part ses sentiments devant un gamin aussi jeune qui transpirait l'innocence, et reprit sa voix ferme d'entraîneuse militaire.

" - C'est indispensable en espionnage, mais malheureusement ça ne suffit pas. Et puis, vu votre âge, j'ose espérer que vous n'aurez pas à apprendre des techniques folles à ce sujet, une simple improvisation devrait suffire - et cela ne s'apprend que sur le terrain... une autre idée plus constructive ? "

La femme balaya son regard en hauteur sur les recrues qui se tenaient devant elle. Ce fut une petite fille qui prit la parole ensuite, ce qui surprit Jacqueline autant que cela la ravissait. Les femmes avaient une part encore trop peu importante dans la société actuelle, elles commençaient tout juste à avoir des responsabilités mais cela était uniquement dû à l'absence des hommes envoyés à la guerre. Les femmes étaient trop souvent méprisées et peu respectées. C'était une excellente chose que Kathleen ait réussi à faire intégrer des filles à l'institut, cela donnait une force supplémentaire au MIS. Car si les enfants étaient généralement insoupçonnables, les filles l'étaient d'autant plus, car presque oubliées du paysage politique. En plus, la réponse de cette petite blondinette était des plus pertinentes.

" - Effectivement, la cryptologie est une discipline fondamentale de l'espionnage. Je vous apprendrai ici à coder et à décoder des messages de la même façon que les espions adultes britanniques : notre langage n'a pas été découvert par les nazis et ne le sera pas de si tôt. Cela vous servira à communiquer avec votre contrôleur de mission lorsqu'il ne pourra vous accompagner physiquement. Croyez-moi, vous en aurez besoin plus tôt que vous ne le pensez ! D'autres idées ? "

Jacqueline n'eut pas à balayer l'assistance de toute la hauteur de son regard très longtemps, puisque le dernier garçon prit la parole assez vivement. Il avait l'air très déterminé dans son attitude et sa façon de parler, et cela plaisait à la professeur, d'une certaine façon. Encore fallait-il qu'il soit aussi discipliné...

" - Il s'agit d'espionnage militaire bien sûr, dans la mesure où la radio servira à des fins militaires : il s'agit de l'industrie de la guerre, qui est administrée par des militaires. "

Jacqueline n'avait pas trop compris à quoi son élève faisait référence. L'espionnage industriel ? C'était une chose dont elle n'avait encore jamais entendu parler. L'industrie était en plein essor, les entreprises privées, avant la guerre, embauchaient et produisaient à tour de bras, en faisant toutes des profits inespérés. Le besoin était tel que la concurrence n'existait pas, pourquoi diable les industries devraient-elles s'espionner entre elles ? Peu importe, cela était hors sujet...

" - Bien, vos idées ont été assez constructives. Je regrette seulement que vous n'ayez pas mentionner les éléments physiques de l'espionnage, qui sont pourtant les plus évidents : les techniques de camouflage, d'observation et d'analyse préliminaire. Quoiqu'il en soit, je suis chargée de vous apprendre tout ça. Ce premier cours ne suffira pas pour couvrir tous ces sujets bien entendu, mais ce n'est que le premier d'une longue liste qui fera de vous des espions professionnels - ce que vous êtes déjà, en théorie... "

Jacqueline trouvait cela bien aberrant et ne se gênait pas pour le faire comprendre aux enfants.

" - Nous commençons aujourd'hui par la partie la plus facile physiquement, mais la plus difficile mentalement : le codage et le décodage des messages. Quelqu'un a une idée du fonctionnement de cette technique d'espionnage indispensable ? Le nom du langage codé, ses modalités de mise en oeuvre et/ou de transmission ? "
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Matthias Speth
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKMar 15 Avr - 16:58

À ma réponse, Prudile leva un sourcil en l’air, d’étonnement peut-être. Cela ne me surprend pas vraiment. N’est-ce-pas étrange de voir un gamin de sept ans parler de manipulation de cibles, et ce de façon si grave, si sérieuse? Si. Mais c’est sans compter que ce gamin en question était déjà passé – comme tant d’autres d’ailleurs, à la différence près que celui-ci s’était enfui – dans un camp de concentration, qu’il avait perdu ses parents – comme tant d’autres à nouveau – ; bref, qu’il avait été exposé à quelques unes des plus grosses horreurs dont l’être humain est capable. Et puis, elle s’attendait à quoi, la Jacqueline ? Elle était au MIS, ce n’est pas n’importe quel enfant qui arrive ici.

Elle me rétorqua, d’un ton presque cassant, que ce n’était pas suffisant, et pas très constructif comme réponse. Niveau pédagogie, c’était à revoir, en tout cas. Mais soit, je me tus, la mine un peu refrognée. Mise à part cela, je fis comme si de rien n’était ; mais je ne sais pas si c’était fort crédible.

La réponse d’Ayn fut plus concluante que ma veine tentative. Elle parlait de cryptologie, à savoir décrypter les codes secrets, ainsi que savoir en envoyer. C’est vrai que vu notre jeune âge ma réponse semblait un petit peu inutile, et que, sans doute, cette tâche-ci était plus importante pour nous. Toutefois, je sentis chez l’adulte une pointe de favoritisme pour la fille de notre groupe, justement parce que c’est une fille. Ce n’était pas vraiment juste pour nous, mais à nouveau, je fis mine de rien.

En même temps, c’est la réponse qu’elle attendait, puisque c’est ce qu’elle voulait nous enseigner, en partie bien entendu, le décryptage de codes. Elle finit, comme la dernière fois, par poser une question, pas très bien formulée, mais à laquelle j’étais quand même décidé à bien répondre, cette fois-ci, ou les fois suivantes si celle-ci n’était toujours pas la bonne. La question était « simple » : quel est le fonctionnement d’un message codé ? Et donner un exemple.

Je relevai la main en l’air avant de prendre la parole, pour donner des explications, d’un style plus enfantin cette fois-ci :

« Le but, c’est de faire passer un message à un ami, sans que quelqu’un d’autre qui tombe sur le message ne puisse le comprendre. Y a le morse ou le sémaphore, par exemple. Ils utilisent ça aux scouts.»


Du moins, si ce que mes anciens camarades de classes, qui eux allaient aux jeunesses hitlériennes (bien qu’il ne faille pas faire l’amalgame entre les JH et les scouts, ce n’est pas la même chose), me disaient était vrai.
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKDim 11 Mai - 19:01

La prof finit par répondre à Matthias. J'étais curieux d'entendre la réponse, car à mon avis, le terme manipulation des cibles ne désignait pas forcément un gêneur ou un objectif. En effet, comme nous étions espions, peut-être qu'on devrait un jour effectuer une mission avec des collaborateurs. Or, comme nous étions aussi des enfants, il était probable que les collaborateurs en question nous sous-estime, ou se moquent de nous. Il était même imaginable que certains tentent de refuser notre aide. Or, dans ces situations là, pouvoir manipuler cette personne pour qu'elle se rende compte de son fourvoiement pouvait être très utile. Pourtant, Jacqueline ne s'attarda pas sur la question. J'étais un peu déçu, car cette réponse ne satisfaisait pas ma pensée, et je n'étais pas certain qu'avec une petite improvisation, on pouvait vaincre les réticences d'un espion adulte, par exemple. D'ailleurs, notre professeur semblait faire parti des ces personnes qui nous sous-estimaient. Je commençais à penser à un stratagème pour qu'elle vienne à penser le contraire, mais la réponse de la femme à Ayn interrompit mes réflexions.

J'avais l'impression qu'elle était plus chaleureuse avec la petite blonde qu'elle ne l'avait été avec le plus petit de notre groupe d'apprentissage. Elle s'intéressa d'autant plus à la réponse que l'enseignement qu'elle voulait nous révéler portait sur ce sujet. Finalement, elle répondit à la question que je posais, et l'exercice suivant commença.

Enfin, si on pouvait utiliser ce mot, puisque pour l'instant, Jacqueline se contenta de nous poser une question pour poser les bases. Ce fut à nouveau Matthias qui prit la parole en premier. La réponse correspondait à ce que j'avais appris. Le ton de sa voix me surpris légèrement, peut-être parce qu'elle était moins adulte que lors de sa première prises de parole. Je complétais la réponse de mon camarade en dérivant un peu de la question posée, en faisant part de mes réflexions :

-Après, si tout le monde utilisait toujours le même code, ce serait trop facile de décrypter les messages. Je pense donc que les espions et les militaires codent aussi leurs phrases d'une certaine manière, pour que l'ennemi, même s'il réussit à briser le premier code, soit incapable de comprendre le message. Après, il doit être possible d'inventer son propre code, je suppose. Comme ça c'est encore plus sûr.

Je marquais une pause pour avaler ma salive en scrutant le visage de notre instructrice à la rechercher d'une réaction. Je repris la parole, en oubliant de regarder si l'un de mes camarades voulait dire autre chose :

-Après, j'pense que la cryptographie peut aussi être utilisée en diversion. Un message qui ne veut rien dire à la base, ou qui contient quelques mots révolutionnaires attire plus le regard lorsqu'il est codé et c'est une manière de focaliser les efforts de l'ennemi sur quelque chose d'inutile.

Je jetais un coup d'oeil à Matthias avant de regarder un peu Ayn, supposant qu'elle serait la prochaine à prendre la parole.
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Aaron Janow
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKLun 16 Juin - 21:48

À peine rentré de l’entrainement, j’avais été convoqué dans le bureau de la directrice. Je ne l’avais pas revue depuis le jour de mon arrivée, mes contacts avec l’institut s’étant limités à une remise en forme accélérée. Ce souvenir était toujours aussi vivant dans mon esprit. Ce moment-là, je ne l’oublierai sans doute jamais. Tout comme l’instant où elle m’annonça que j’étais accepté !
J’étais fier d’avoir réussi cet entrainement. D’avoir survécu au froid, à la pluie, à l’enfermement, à l’eau. Ces journées entières passées avec moi-même m’avaient fait du bien. J’avais l’impression d’en ressortir grandi. Oh, bien sûr, j’avais conscience de n’être toujours qu’un enfant. Probablement moins performant que la plupart des autres enfants, ici. Mais j’avais l’impression que ce que j’avais pu retirer de cet enfer artificiel me servirait bien plus que simplement pour les missions.
Mais avant de partir en mission, je devais compléter mes connaissances.
D’ailleurs, mon premier cours avait commencé dix minutes plus tôt. J’espérai fortement que « Désolé, j’étais avec Mme Stevenson » serait acceptable, comme excuse.
Espionnage.
Probablement plus utile, en temps de guerre, que de savoir calculer la tension minimale requise pour effectuer une électrolyse. Mais plus difficile à appréhender, aussi. Parce que, s’il me suffisait de lire un texte pour le savoir par cœur, apprendre les subtilités de l’espionnage reposait probablement plus sur la pratique.
Pour la première fois, j’allais devoir mettre mon savoir à exécution. J’allais me retrouver face à un défi intéressant, entouré d’autres enfants tout aussi concernés.
Le rendez-vous était dans les bois, près de l’institut. Je pris une minute, à une distance raisonnable du groupe, pour les observer. De toute façon, j’étais déjà en retard.
Le prof était une prof. Décidément, ici, les femmes semblaient avoir droit aux mêmes privilèges que les hommes. Une petite fille, blondinette aux yeux bleus, était d’ailleurs assise parmi les élèves. J’avais un peu peur. Mes contacts humains s’étaient résumés à mon propre corps depuis des semaines. J’avais les cheveux trop longs, les ongles encore sales, la douche que j’avais prise le matin même ayant été de nature plutôt expéditive.
Je pris mon courage à deux mains, et fis quelque pas en direction du petit groupe. L’enseignante tourna la tête, aussitôt suivie de paires d’yeux curieux, qui me dévisageaient, l’air de dire « Mais qu’est-ce qui lui prend, d’arriver comme ça ? ». Je pouvais réviser mon anatomie. Le cœur bat dans les tempes, le cerveau est liquide. La langue est recouverte d’écailles, les muqueuses méritent l’appellation de désert. La colonne vertébrale frôle les températures négatives, alors qu’un œuf pourrait cuire entre les deux éponges qui servent de main. Quant au tronc, il est soutenu par deux cotons tiges tremblant.

- Bonjour. Je suis désolée, je suis rentré d’entraînement ce matin, et madame Stevenson vient de m’informer que mes cours commençaient immédiatement. Je…


… m’arrêtai de parler, sous le regard glacial de la formatrice. Je forçai les cotons tiges à avancer, et m’assis à côté d’un garçon, les yeux fixés sur le sol. Piètre entrée en matière.
Je n’avais plus qu’à tout faire pour me rattraper. Sauf que, pour cela, il s’agissait de trouver le délicat équilibre sur le nombre de réponses à donner. Trop peu me ferait passer pour un idiot, et trop pour un prétention. Je n’avais plus qu’à attendre la question suivante, en priant pour que le cours reprenne normalement…
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Le Schizophrène

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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKVen 20 Juin - 1:46

Jacqueline essayait de poser des questions, autant pour sonder l'esprit de ses élèves que pour les impliquer dans ce cours. Quoique, leur implication, elle n'en avait plus ou moins rien à faire, ils étaient là pour apprendre dans une structure militaire et n'avaient, par conséquent, pas d'autre choix que de s'investir à fond dans leurs cours obligatoires. Mais elle-même avait besoin de jauger un peu ces élèves, pour savoir comment elle pourrait continuer le cours. Elle avait l'habitude d'enseigner dans un cadre militaire, mais les enfants constituaient une grande nouveauté pour elle. On lui avait assuré qu'elle ne devait pas faire de différence et les entraîner comme des adultes, mais en se retrouvant ici face à eux et leur visage juvénile, elle était obligée de constater qu'elle ne pouvait pas les traiter comme des adultes. C'était impossible, et tous ceux qui lui avaient fait miroité le contraire étaient de beaux imposteurs. Comment on peut exiger qu'un enfant qui commence à peine sa vie la donne, voire la ruine, pour son pays ? Ils ne pouvaient pas faire ce choix définitif avant d'en avoir vu un minimum sur la vie... la leur était trop courte pour le moment pour leur être enlevée si jeune, et la guerre était un faux prétexte pour justifier ça. Et que dire de ceux qui n'étaient même pas nés sur ce sol et n'avaient rien à voir avec l'Angleterre ? De quel droit leur demandait-on de rendre des comptes à la Reine d'Angleterre et se battre pour elle, qui était une inconnue à leurs yeux ? Jacqueline se rendait compte qu'elle n'était qu'un pion dans cet immense échiquier politique, et songea à demander un entretien spécial avec son amie Kathleen. Son premier discours l'avait convaincue de l'utilité de ces enfants, et de l'éthique de l'institut, mais maintenant qu'elle était sur le terrain pour de bon, Jacqueline en doutait sérieusement. Elle espérait que sa vieille amie la directrice pourrait dissiper ses doutes à force d'arguments convaincants, sans quoi la suite de son travail ici allait s'avérer difficile.

Mais pour l'instant, elle avait un cours à mener. Ces enfants n'avaient rien à voir là-dedans, mais Jacqueline avait des instructions claires et était du genre à obéir à la hiérarchie. C'est aussi ce qui faisait d'elle une femme de valeur dans le milieu militaire. Elle acquiesça sans faire de commentaire face à la réponse du plus jeune des enfants : cette réponse était parfaitement claire et pragmatique, comme si le gamin avait déjà des notions des codages qu'il venait de citer. C'étaient certes les techniques les plus répandues car les plus anciennes, mais elles étaient pertinentes et avaient eu leur importance lors de conflits passés - très anciens certes... La réponse du jeune garçon un peu plus âgé fut pertinente également, bien que plus cérébrale. Jacqueline commençait d'ailleurs à se dire que ce gamin pensait beaucoup trop, pour son âge, et qu'il allait devoir apprendre à obéir sans réfléchir parfois, ou il aurait des problèmes. Kathleen était décidément bien souple avec ces gosses, on n'avait plus l'impression d'être dans un quartier du SIS ici. Les gamins se promenaient en civil, ils avaient toute liberté de parole et d'action... si les hauts généraux du MI6 venaient ici, ils tomberaient des nues en voyant à quel point cet endroit était si peu codifié sur le terrain, alors qu’il l’était tellement à l’échelon administratif. C’est à ça que Jacqueline pouvait pleinement apprécier le savoir-faire de la directrice… mais peut-être était-ce plus sain pour les enfants, de ne pas être plongés dans un univers militaire trop contraignant trop jeunes. Etaient-ils vraiment prêts pour les opérations de terrain alors ?

Bref, la jeune femme devait arrêter de cogiter là-dessus, ce n’était pas le bon moment. Alors que la blondinette aurait peut-être voulu prendre la parole à son tour, un autre gamin débarqua, comme quoi il venait de terminer un entretien avec la directrice avant de venir ici, ce qui justifiait son retard. Les réflexes de Jacqueline lui auraient, en temps normal, fait éructer « j’en ai rien à faire ! Cinquante pompes maintenant, et que ça saute ! Tu reprendras le train en marche après ça ! » mais elle voyait la mine innocente et désolée du gamin, elle ne pouvait se résoudre à faire son travail comme avec des adultes, une fois de plus. Elle devait tout réapprendre de son métier, il était décidément bien compliqué d’enseigner à des enfants des choses pour adultes…

Heureusement, le petit bourré d’intelligence s’interrompit de lui-même et rejoignit les rangs. Jacqueline ne fit, une fois de plus, aucun commentaire et commença le vif du sujet, maintenant qu’elle cernait un peu mieux ces gamins : beaucoup trop intelligents pour leur âge, ils allaient devoir apprendre, avec elle du moins, à exécuter sans trop poser de questions, à comprendre ce qu’ils doivent savoir et rien de plus.

«  - Donc, comme l’a fait remarquer votre collègue, il existe de nombreux modes de cryptage, le but est donc d’en utiliser un que le destinataire saura décrypter mais qui restera inconnu des ennemis. Ce but-là est évidemment très difficile à atteindre, il reste toujours le but ultime de tout service de renseignement compétent. J’aurais pu vous enseigner le mode de cryptage utilisé par les services secrets britanniques, spécialement par le MI6, mais vu votre âge vous n’êtes évidemment pas habilités à recevoir ce genre de cours. Je vais donc vous enseigner, à la place, le mode de cryptage plus répandu des résistants à travers l’Europe. Vous savez que les responsables de plusieurs réseaux de résistance à travers l’Europe se trouvent à Londres, et entretiennent des liens étroits avec notre gouvernement. De plus, lors de vos missions sur le terrain, vous serez amenés à entrer en contact avec d’autres résistants, ce langage de code vous sera donc plus utile que celui des services secrets britanniques. Donc, il faut savoir que le langage utilisé par les résistants se base sur une clé : il s’agit d’un court ensemble de lettres ou de chiffres, qui permet au receveur de décrypter vos messages. C’est un peu comme leur donner une fréquence radio : s’ils n’ont pas la bonne, ils ne peuvent pas bien interpréter le message. Cette clé doit être transmise en premier au récepteur du message, de manière la plus secrète possible, en main propre de préférence : si la clé tombe entre les mains de l'ennemi, il pourra décrypter tous les messages à son tour. C'est donc le point le plus important de le plus sensible de la transmission d'information, la chose sur laquelle vous devrez être le plus vigilant : la sécurisation de la transmission de la clé. »

Jacqueline continua son cours, attendant que les agents prennent des notes pour retenir tout ça. Elle expliqua comment chaque chiffre correspondait à une lettre précise de l’alphabet, et comment la clé constituait le nombre de chiffres de décalage entre la première lettre de l’alphabet et celle du message. Elle expliqua, par exemple, si l’on veut mettre un B dans un message crypté, et que la clé est 3, on doit envoyer le chiffre 5 : la 5ème lettre de l’alphabet est le E, en reculant de 3 dans l’alphabet, on retrouve le B du message initial. Evidemment, en général la clé était un nombre plus élevé, ce qui compliquait le décryptage et limitait le risque d’interception du message par les ennemis. Le système était simple, mais très utilisé car c’était le seul pouvant s’utiliser avec un simple transmetteur : il ne nécessitait pas de machine sophistiquée que les résistants ne pouvaient pas se procurer.

La professeur demanda ensuite, pour la forme, s’il y avait des questions, mais n’attendit pas l’intervention d’un gamin : c’était sa manière de leur faire comprendre qu’ils ne devaient pas poser trop de questions non plus dans ce genre de structure, sauf si c’était très important.

«  - Bien, maintenant, mettez-vous deux par deux. »

La blondinette se mit avec le jeune Gaël, et le tout petit Matthias fit équipe avec le nouveau retardataire, dont Jacqueline ignorait encore le nom. En fait, elle avait imposé les équipes, et donna un message à Matthias, et un autre à Ayn. Les deux étaient chargés de crypter le message et de le transmettre à leur binôme, qui devait ensuite le décoder. Jacqueline imposait les clés, qui n’étaient pas des plus simples, et vérifiait chaque étape de l’exercice.

«  - A vous de jouer ! »



[Le RP continue mais si Ayn désire continuer le cours elle peut évidemment répondre quand elle veut]
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Matthias Speth
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKVen 27 Juin - 11:42

Prudile se contenta d’un hochement de tête très bref et à peine visible, comme si  finalement ce que nous disions n’avait pas d’importance. Décidément, elle ne me plaisait pas cette femme. La directrice était… si gentille, si douce, si maternelle, à côté. Le but de cette dame n’était peut-être pas de se faire apprécier non plus ; mais la situation nous était déjà assez pénible. Un enfant, qui qu’il soit, a besoin d’affection et de douceur, même quand celui-ci a perdu ses parents. Qu’à cela ne tienne, le cours continuait…

Gaël  prit la parole pour compléter ce que je dis, puisque la prof ne réagissait pas. Une fois qu’il eut fini de parler, il me jeta un coup d’œil, auquel je répondis avec un sourire pour lui montrer que j’étais d’accord avec lui. Ce n’était peut-être pas ce qu’il cherchait, mais peu importe. Il détourna rapidement le regard vers Ayn, qu’il connaissait et appréciait surement d’avantage, puisqu’ils avaient fait leur PEI ensemble. C’était logiquement à son tour de prendre la parole, mais elle n’en eu pas l’occasion, parce qu’un garçon vint interrompre l’élan d’Ayn.

Lui non-plus, je ne le connaissais pas très bien. Mais ça n’allait pas tarder. Quel était son prénom déjà ? J’avais une mauvaise mémoire pour ça. Arnaud ? Non, c’était français, ça comme prénom. Il n’était pas d’origine française. Un pays au nord, un pays scandinave. C’était quelque chose en Ar… Mais quoi ? Arthur, comme le poète ? Non, ça ne collait pas à son doux visage. Tant pis, je verrais bien plus tard.

Le garçon balbutia une excuse que la femme sembla écouter à peine. Il comprit vite et vint s’asseoir à côté de moi, les yeux rivés sur le sol couvert d’épines de sapin, de terre et de petites bêtes courant dans tous les sens. C’était peut-être passionnant et fascinant à regarder, mais ce n’était pas le moment. La honte. Il devait s’agir de cela.

Je lui touchai légèrement le bras et lui souris pour le rassurer. Le pauvre venait à peine de rentrer de PEI et déjà, il devait se farcir Prudile. Il devait avoir environ mon âge, peut-être quelques mois de plus, quelques mois de moins. L’entraînement l’avait rendu plus robuste, mais il n’avait pas l’air très en forme. Comment l’être après un mois de souffrance ?

L’adulte se lança dans de longues explications que je n’écoutai qu’à moitié. C’eut été Kathleen, j’aurais été suspendu à ses lèvres, sans doute. Mais pas avec elle. Je soupirai, discrètement, tout en essayant de prendre note. Elle allait beaucoup trop vite. Puis vint le tour de l’exercice. Je devais me mettre avec mon compagnon au prénom inconnu. Autant tout de suite lui demander, pendant que Jacqueline distribuait le code à faire passer.

« Salut » lui chuchotai-je « C’est quoi ton prénom ? J'avoue que j'ai oublié» dis-je en rougissant un peu.

Je jetai un coup d’œil au papier que j’avais reçu. Une petite phrase simple « LES CODES SECRETS SONT ESSENTIELS EN ESPIONNAGE », avec en bas à droite, écrit en petit espace code : 3. Si j’avais bien compris, A devenait un C, par exemple.

« Je vais te dire oralement le code, tu l’écris et tu me dis ce que j’ai dit. C’est bien ça qu’on doit faire ? »
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKLun 30 Juin - 15:56

Le cours continuait, le cryptage était décidément un domaine qui intéressait Ayn, elle avait peut-être déjà entendu son père en parler, mais il n'avait jamais évoqué le sujet avec elle de manière directe, dans son esprit cela était flou. Alors qu'elle levait le bras pour répondre à la question de l'enseignante, après l'intervention de Mathias et Gael, un garçon arriva, la coupant ainsi dans son élan, c'était frustrant mais peut-être aurait-elle du réagir plus vite.

Elle se promit de répondre dans les premières la prochaine fois qu'on lui poserait une question. Le jeune garçon venait sans doute d'arriver, il avait cet air un peu perdu qu'avaient tous les nouveaux, il fallait dire que l'arrivée au MIS était toujours un peu troublante, elle fut un peu déçue de voir que ce n'était pas une fille, la blonde s'y attendait un peu, elle allait cruellement manquer de contact féminin durant les prochaines années, il n'y avait que les professeurs comme Prudile et Kathleen ainsi que son amie Riza. Il avait les cheveux longs, et un air timide, au moins, celui-là avait l'air réactif puis qu'il avait vite compris que négocier ne servait à rien avec leur enseignante. Elle était froide, voire sèche et son attitude évoquait la rigueur militaire, elle était différente de leur directrice, mais avoir différents profils à l'institut était une bonne chose. Les gens dans son genre étaient plus majoritaire dans le monde de l'espionnage il fallait l'avouer.

Les explications commencèrent, la russe se désintéressa aussitôt du petit nouveau pour écouter avec attention ce que disait l'enseignante, tout en prenant des notes d'une écriture ronde et soignée. Ils devaient donc faire des exercices en binôme, elle fut mise avec Gael, ce qui était relativement logique, former des binômes du même âge était pratique, d'autant plus que les deux se connaissant déjà très bien, il serait plus simple pour eux de travailler ensemble.

La jeune femme lui tendit donc un papier avec un code clé, ce code était quatre, et la phrase était "L'ESPIONNAGE EXIGE RIGUEUR ET COURAGE", la clé n'était des plus simples, si l'on voulait avoir le L, il faudrait envoyer le chiffre seize car l'instructrice l'avait dit, il fallait reculer dans l'alphabet en fonction de la clé que l'on avait eut.

-Donc je commence.

Elle prit son crayon et commença rapidement à encoder, une fois la logique assimilée, cette exercice s'avérait relativement simple, très vite l'encodage fut réalisé, elle transmit à Gael qui commença alors à décoder, la petite fille voulait faire ses preuves, et pour cela elle se devait de réussir ce qu'on lui demandait.

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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKSam 23 Aoû - 18:52

Aucune réprimande. J'avais eu de la chance! Dans un complexe paramilitaire, je me serais attendu à effectuer une trentaine de pompes, ou, au moins, à essuyer une belle remontrance. Mais, visiblement, ma discrétion avait été, sinon appréciée, du moins tolérée, et je m'en sortais indemne. Peut-être aussi que l'enseignante ne souhaitait pas prendre de retard dans son cours. Elle aborda ce qui semblait être le vif du sujet et commença à débiter de la théorie d'une voix impassible. Mais quand prenait-elle le temps de respirer?

Mon voisin me donna un léger coup de coude, assorti d'un discret sourire. Je relevai la tête, et lui répondis d'un regard appuyé. Merci!. Mes yeux revinrent se poser sur la pointe de mes chaussures, là où un attroupement de fourmis s'était formé autour de quelque chose que je ne parvenais pas à identifier. Un mot dans le discours de notre prof, dont j'ignorais le nom, attira mon attention, et je me rendis compte que les autres prenaient des notes. J'avais bien un bloc de feuilles et un crayon à mine, mais, jamais, je n'avais eu à écrire les paroles d'un enseignant. Le peu de scolarité que j'avais suivie s'était limité à quelques livrets couplés à un peu de conjugaison. Rien qui ne nécessitait que je garde une trace des explications. Sauf qu'ici, je m'avançais sur un terrain dont je ne connaissais même pas les bases! Je tentai de noter deux phrases complètes, et me retrouvai avec tellement de retard que le sens des paroles m'échappait. Je décidai donc de ne pas me laisser ralentir par ma main sur le papier quadrillé, et je me contentai d'essayer d'absorber les paroles de la jeune femme. Je gardais une trace, sur mon bloc, uniquement des points que je ne comprenais pas complètement, ou de ce qui m'intéressais plus particulièrement et je décidais de faire un tour à la bibliothèque du campus en rentrant, pour peaufiner mes connaissances.

La partie pratique arriva bien plus tôt que je ne l'aurais souhaité. Je jetai un rapide coup d’œil à mon unique page de notes, et les connaissances fraîchement acquises me parurent soudain insignifiantes. Heureusement, ici, pas de camouflage, ou d'espionnage de données. Seulement un passage de code secret. Ce ne devait finalement pas être très différent d'un simple exercice de mathématiques. Du moins l’espérais-je.

L’enseignante nous mis par équipe de deux, et je me retrouvais avec mon voisin. Nous nous étions déjà croisé avant mon programme d’entrainement, nous avions à peu près le même âge. Il s’appelait Matthias. Mais comme il m’adressa la parole en me demandant mon prénom, et qu’il semblait avoir honte de ne plus s’en souvenir, je lui demandais le sien en retour, faisant mine de l’avoir aussi oublié. Une petite voix s’éleva dans ma tête. C’était un mensonge, je n’oubliais rien. Mais est-ce mal de mentir, lorsque c’est pour "faire du bien"?

Nous étions surveillés de près, et la conversation n’alla pas plus loin. Il me transmit une suite de chiffres, que je notai un par un. Je fermai les yeux, et mentalement, je les associai chacun à une lettre de l’alphabet, et reculai ensuite de trois places. L’alphabet défilait en boucle dans ma tête, si rapidement qu’il me donnait le vertige. Redonner à chaque chiffre la bonne lettre, associer les lettres pour créer des mots, et les mots pour découvrir le sens de la phrase. J’esquissai un sourire lorsqu'il m’apparut. Franchement, l’instructrice aurait pu chercher quelque chose un tantinet plus original. Je rouvris les yeux, et réalisai que mon voisin, qui faisait équipe avec la fille, comptait encore les lettres d’un alphabet écrit au crayon. J’avais été trop rapide. Mon ballet mental n’avait duré que quelques secondes.

Oups.

Refusant de me démarquer si tôt, je notai soigneusement les lettres de a à z en dessous de ma liste de nombres et je fis mine de réfléchir pendant deux minutes, mordillant le bout de mon crayon, et écrivant les mots l’un après l’autre. Je répondis finalement «Les codes secrets sont essentiels en espionnage» à mon partenaire, vaguement inquiet.
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKDim 7 Sep - 19:48

Jacqueline fit passer des petits papiers à chaque équipe avec la clé et la phrase à coder. Elle avait prévu de leur donner quelque chose de bien compliqué, histoire de les entraîner dès maintenant aux difficultés de l'espionnage, mais au dernier moment elle avait croisé le regard du plus jeune des enfants et elle s'était ravisée : comment envoyer des gamins de cet âge là au coeur du conflit nazi ? Comment leur donner un rôle aussi dangereux dans cette guerre meurtrière ? Ils étaient bien trop jeunes pour ça... Jacqueline adhérait pleinement au principe du MIS uniquement car c'était son amie Kathleen qui le dirigeait, mais elle avait parfois des sursauts d'humanité et d'éthique qui la faisaient légèrement dérailler en cours. Cette fois par exemple, elle passa des clés comme deux et trois à ses élèves, ainsi que des phrases simplissimes. La simplicité des phrase n'était pas grave en soi, car le message importait peu : c'était surtout la clé qui donnait la complexité du codage. Elle passa ensuite entre les deux équipes pour surveiller la méthode et l'exécution des consignes. Elle remarqua rapidement l'enfant qui avait fini plusieurs minutes avant les autres et qui fit ensuite mine de réfléchir pour rien... Jacqueline en était abasourdie, on lui avait dit qu'elle avait ici des surdoués, mais elle n'en mesurait pas encore l'impact. Là, elle le voyait. Elle ne fit bien sûr aucun commentaire au gamin, mais elle décida fermement d'arrêter de les traiter comme des enfants: ils avaient manifestement les mêmes capacités cognitives que les adultes, voire davantage. Elle vérifia cette hypothèse en se penchant un peu plus sur la fillette blonde qui avait codé la phrase en un temps record. Le plus jeune gamin avait aussi rapidement décodé la phrase que lui passait le surdoué (oui Jacqueline avait beaucoup de mal à retenir le prénom de ses élèves, elle était plus habituée à appeler ses recrues par leur matricule).

C'en était assez pour elle. Les choses sérieuses allaient commencer. Elle ne vérifia même pas que Gaël ait terminé de décoder le texte que lui passait la petite blonde.

" - Bien, vous avez manifestement tous compris le principe. Je vais vous demander le même exercice avec une difficulté supplémentaire. "

Le nouveau code utilisait l'alphabet phonétique international : alpha pour A, bravo pour B, etc. Jacqueline expliquait à ses élèves que ce langage était utilisé dans les transmissions radio pour éviter les erreurs de compréhension des lettres, car le son était parfois mauvais et le receveur du message pouvait inverser le "m" et le "n" par exemple. Mais en utilisant Mike et November, il n'y avait plus d'erreur possible. Il y avait donc une gymnastique supplémentaire dans l'exercice : chaque lettre traduite devait l'être dans cet alphabet, ce qui nécessitait de le connaître par coeur. Jacqueline estimait que les gamins espions, puisqu'ils étaient tous agents opérationnels, devaient déjà tous connaître cet alphabet par coeur et ne le rappela pas. Ils étaient peut être un peu moins habitués à l'utiliser, cela leur ferait donc un bon exercice. Elle passa ensuite dans les deux équipes et donna la clé 68 à Matthias, pour voir comment se débrouillerait ce duo de jeunes surdoués. Elle donna également la clé 45 à Gaël, elle pourrait ainsi voir si ce binôme se débrouillait aussi bien qu'à l'exercice précédent.

" - C'est parti ! "

Elle inspectait avec son oeil de lynx le travail des uns et des autres.


[Le RP continue mais si Gaël désire continuer le cours il peut évidemment répondre quand il veut]
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKMer 24 Juin - 21:27

Matthias m'avait passé le premier message, c'était donc à mon tour de commencer par le codage.
La clé était stupide, mais je me retins d'en faire la remarque. Il était totalement inutile de dépasser le nombre vingt-six, puisqu'après, tout recommençait...
Cette fois encore, par soucis de discrétion, je me basais sur l'alphabet que j'avais écrit pour l'exercice précédent, non codé. Je n'avais plus qu'à tout décaler de seize lettres, puisque cela reviendrait au même que huitante-six, et que les vrais espions n'avaient sûrement pas de temps à perdre avec des consignes absurdes.
Transposer en alphabet international me demanda un peu de réflexion, car je ne l'avais appris qu'au PEI. Programme d'entraînement si fort en émotions, que, pour une fois, ma mémoire magique avait tressauté. Et ce système de codage faisait justement partie des sujets que je m'étais promis de revérifier. Si j'en avais eu le temps, puisque je rentrais à peine...

-Bon, alors, tu es prêt?

Je le laissai noter chaque lettre, après l'avoir dite:

- Golf, Kilo, Uniform, Foxtrot, Uniform, Delta, India, Uniform, Papa, Lima, Echo, Kilo, India, Tango, Uniform, Sierra, Uniform, Juliet, encore Juliet, Uniform, Charlie, Uniform, Juliet, X-ray, Echo, Tango et Uniform.

J'espérais juste ne pas avoir fait de fautes… Et que toutes les lettres étaient justes! Heureusement qu'il n'y avait pas eu de Z, car je disais toujours Zebra. Je savais pourtant que ce n'était pas le bon mot, mais j'étais incapable de m'en rappeler...

Je n'avais plus qu'à attendre que Matthias déchiffre ma phrase, puis code sa réponse. J'en profitai pour jeter un coup d'oeil autour de moi. Jacqueline nous observait d'un regard qui me fit froid dans le dos. Je me demandais si elle devinait ce qui se passait derrière mes petits manèges pour paraître adapté. Heureusement que ce codage-ci m'avais pris à peu près le même temps que pour les autres. En effet, je vis la tête de Gaël se relever peu après la mienne, tandis que sa coéquipière s'attelait au déchiffrage.

Et puis, lorsque je participerai à des cours plus physiques, mon écart se ferait sûrement vite sentir. J'avais un peu gagné en musculature avec le PEI, mais j'en étais surtout rentré épuisé. D'ailleurs, une jolie migraine commençait à se pointer. J'avais tellement besoin de sommeil... Je me pris la tête entre les mains, et leur fraîcheur me fit du bien. Les coudes posés sur les genoux, je fermai un instant les yeux, en attendant la réponse de Matthias.
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Matthias Speth
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKJeu 25 Juin - 20:17

La suite devenait un peu plus compliquée : il fallait maintenant en plus utiliser l’alphabet d’épellation. Je l’avais appris lors du PEI, mais je ne l’avais plus utilisé depuis. Mais c’était à Aaron cette fois-ci de réellement l’utiliser. Moi j’avais la première lettre de chaque mot. La clé était 68, ce qui était un gros chiffre. Trop gros même. À quoi bon un aussi gros chiffre alors qu’il n’y avait que 26 lettres dans l’alphabet ? Après un rapide calcul, je déduisis que la véritable clé de cet exercice était 16. A devenait donc K, par exemple. C’était légèrement plus compliqué qu’avec une clé de trois de l’exercice précédent.

Pour être plus rapide, je notai rapidement l’alphabet sur le papier avec leur numéro, et ensuite sa lettre correspondante à côté. Le passage me prit donc une trentaine de secondes à partir de là à déchiffrer, en plus, je pouvais passer certains mots que je devinais avec les premières lettres, afin de gagner de précieuses secondes. De plus, certaines lettres revenaient souvent, comme le E avec Uniform. Peut-être n’avais-je pas tout fait de tête comme Aaron, mais le résultat était là, relativement rapidement. C’était l’essentiel, non ? Et une fois le message déchiffré, il suffisait de déchirer les notes préalables en tout petits bouts pour ne laisser aucune trace. Le tout me  donna donc : « QUE PENSEZ-VOUS DE CETTE METHODE ? »

Je répondis avec le sourire à Aaron, en murmurant « Ça va, mais je n’aime pas beaucoup la prof… » J’étais plutôt content de moi, je n’étais pas en retard. J’avais respecté le temps imparti. J’observai d’abord Aaron. Il avait l’air très intelligent. Plus intelligent qu’il ne le montrait réellement. Mais je ne voulais pas l’ennuyer avec ça. Pas pour le moment en tout cas. Puis vers la prof, dont les yeux perçant me firent vite détourner le regard. J’attendis la suite des événements : une réaction de mon coéquipier, ou que l’on continue le cours.
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWKVen 26 Juin - 18:54

Jacqueline tapotait son pieds au sol en rythme d'un geste impatient. Elle regardait attentivement les enfants travailler, et elle devait bien avouer qu'elle était très impressionnée par la vivacité d'esprit de ces gamins. A leur âge, elle n'avait sûrement pas la même intelligence... Les deux plus jeunes en particulier avaient une rapidité hors du commun. Le petit Aaron ne mit qu'un instant à transmettre le code, il connaissait par coeur l'alphabet alors que Jacqueline ne leur avait même pas rappelé. Ensuite, le petit Matthias fit ses calculs de tête avec une vitesse impressionnante et trouva tout de suite la bonne utilisation de la clé. Jacqueline passait en marchant, allant d'un binôme à l'autre. Elle était extrêmement attendrie par les capacités de ces enfants qui avaient vécu tant de choses pour arriver jusqu'ici... Elle devait faire beaucoup d'efforts pour ne rien laisser paraître. Son tapotement impatient était d'ailleurs surtout destiné à se donner un air sévère et à masquer la tendresse grandissante qu'elle avait pour les enfants. Après tout, la tendresse n'a pas sa place dans un établissement militaire... Elle se posait encore et toujours beaucoup de questions d'éthique. Mais la question n'était pas là.

Le premier binôme avait déjà terminé. Elle regarda tour à tour Aaron et Matthias, les sourcils haussés, très impressionnée par leur résultat rapide. Le deuxième binôme n'avait pas encore fini mais l'heure tournait et elle n'avait pas le temps de les attendre.

" - Alors ? Qui peut répondre à la question ? "

Elle attendit quelques instants, les enfants ne réagissaient pas, ils étaient sûrement fatigués et ennuyés par cet exercice. En plus, le cours touchait à sa fin et Jacqueline était très à cheval sur les horaires. Ca n'allait pas traîner en longueur, elle ne leur laissa pas le temps de répondre.

" - C'est une méthode de cryptage de base qui n'est plus utilisée depuis longtemps à cause de sa simplicité. Elle est en effet bien trop facile à décoder par l'ennemi, qui n'a qu'à se procurer la clé. Certains arrivent même à la deviner par rapport à la fréquence de certaines lettres. Mais c'est une bonne introduction à la matière. Dans les prochains cours, nous étudierons les méthodes actuelles utilisées par notre propre armée, mais le secret défense nous empêchera d'approfondir autant qu'aujourd'hui. Vous serez convoqués rapidement. Bonne journée ! "

Jacqueline esquissa un sourire lorsque les enfants quittaient le lieu. Elle aimait beaucoup son job ici, finalement. C'était passionnant et les élèves étaient tellement disciplinés et volontaires... Ils avaient encore cette lueur d'innocence et cette soif de connaissance que les adultes perdent trop vite. Oui, une fois le cours terminé, elle faisait tomber le masque de militaire sévère et pouvait enfin se laisser aller à son coeur d'instructrice heureuse.
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MessageSujet: Re: L'art de l'espionnage...   L'art de l'espionnage... G1oWK

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