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 Munimaris, l'histoire d'une ville fantôme

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Kathleen Stevenson
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MessageSujet: Munimaris, l'histoire d'une ville fantôme   Munimaris, l'histoire d'une ville fantôme G1oWKVen 2 Oct - 11:28

Chapitre un : une naissance miraculeuse

Le soleil se levait paresseusement sur le paisible petit village anglais de Silvarcan. Cette belle journée de printemps 1024 commençait comme toutes les autres : les villageois s'afferaient ça et là sur la place centrale pour le marché matinal, tandis que le coq hurlait fièrement pour réveiller les éventuels lèves-tard. Derrière leur sourire heureux se cachait cependant une inquiétude grandissante. Le Comte Arthur Silvarcan, qui dirigeait le village, commençait à se faire vieux. Or, il n'avait à ce jour aucune descendance, malgré de nombreux essais, infructueux, avec son épouse Henriette. Or, les habitants savaient que si aucune succession n'était assurée, de sombres heures attendraient leur paisible bourgade : la bataille pour le pouvoir ferait rage et affaiblirait le village face à de puissants voisins un peu trop gourmand en nouveaux territoires. Personne ne souhaitait cela, bien entendu. Mais le goût du pouvoir était une faiblesse bien trop commune parmi les êtres humains, et ceux de Silvarcan n'y faisaient pas exception. Donc même sans puissants voisins, la bataille pour accéder au trône serait féroce.

Soudain, un peu avant midi, les grandes portes du château, qui donnait sur la place du village, s'ouvrirent en grand. Ce n'était pas inhabituel que le Comte sorte lui-même faire un tour dans le marché. Il aimait bien sa petite balade quotidienne et trouvait important d'aller saluer ses sujets. Ce n'était pas nécessaire, parce qu'il avait des serviteurs pour aller faire ses achats — deux d'entre eux étaient d'ailleurs exactement occupés à ça en ce moment-même — mais il jugeait utile de garder une relation respectueuse et proche de son peuple pour les gouverner de manière plus saine et plus juste. Les soldats qui l'accompagnaient, trompe à la bouche, ainsi que son épouse, étaient bien plus inhabituels, en revanche. Le couple semblait heureux, et prêt à annoncer une bonne nouvelle. Les plus perspicaces avaient déjà compris. Une fois les trompes retombées en silence et le regard de tout le monde tourné vers les nouveaux arrivés, le Compte commença à parler haut et fort pour que la foule entière puisse se réjouir avec eux.

"Mon cher peuple de Silvarcan !" On pouvait entendre l'émotion dans sa voix. Le soulagement aussi. "Voici enfin arrivé le grand jour tant attendu ! Henriette, ma chère épouse ici présente est enceinte, ce qui signifie que ma descendance est assurée !"

La foule rassemblée poussa un cri de joie. Les nuages menaçants semblaient tout doucement s'éloigner. Le Comte annonça sept jours de festivité, où de la succulente nourriture fût servie en abondance pour tous, où Arthur fit preuve d'une générosité sans borne et offrit des pièces d'or à chaque citoyen. Les neufs mois passèrent vite et la grossesse se passa sans trouble, si ce n'est que certains avaient observé, avec justesse, que le ventre d'Henriette était vraiment gros...

Enfin le grand jour arriva ! Le 27 novembre de la même année, l'accouchement eut lieu, non pas d'un bébé, comme prévu, mais bien de deux ! Autant dire que la famille Silvarcan fût prise au dépourvu. Le premier fût nommé Lancelot, le second Gérald. Le Comte Arthur fit en sorte que leur éducation soit de la meilleure qualité possible : ils furent instruits de la religion, bien sûr, Moyen-Âge oblige, mais aussi de toute la littérature et de la science connue de l'époque. En matière militaire également, ils reçurent l'éducation la plus stricte. Après tout, tels se devaient d'être les descendants d'Arthur Silvarcan!

Les deux jumeaux étaient en tout point semblables physiquement, et il était très difficile de les distinguer d'un simple coup d’œil. Néanmoins, leur caractère et leur comportement ne pouvaient être plus opposés. Gérald avait toujours été un enfant très agité et relativement violent, et aucune punition ne pouvait venir à bout de cette turbulence. Lancelot était, lui, beaucoup plus calme et réservé. Il brillait dans les matières intellectuelles, alors que son frère l'écrasait complètement dans les disciplines physiques et militaires.

Arthur Silvarcan, qui se faisait vraiment vieux à présent, se devait de décider à qui il allait laisser le trône. Il avait une nette préférence pour Lancelot, qui lui semblait bien plus apte à la délicate tâche de diriger un peuple. Mais Gerald était trop intéressé dans le pouvoir pour laisser passer cette décision sans rien faire. Aussi prit-il la décision de faire un compromis.

Le jour de leur dix-huit ans, il les appela tous les deux dans sa salle de réunion pour le leur annoncer. "Mes chers Gérald et Lancelot," leur dit-il, "je vous ai fait venir dans mon bureau pour vous annoncer la décision que j'ai prise quant à ma succession. Silvarcan va revenir à...
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